DU CÔTÉ DE VAUGIRARD

Jeudi 6 juin 2013 // ► VAUGIRARD

Notre itinéraire commencera au métro Pasteur, sur le boulevard du même nom.

Bd Pasteur


Une fois de plus, notre promenade part d’une des portes du mur des Fermiers généraux ; ici la barrière de Vaugirard.
Une autre de ces portes se trouvait un peu plus loin, au carrefour de ce boulevard avec les rues de Sévres et Lecourbe, la barrière de Sévres. Nous en évoquerons au retour une troisième, la barrière des Fourneaux. Elles dataient toutes trois de 1786.
Comme la plupart de leurs homologues, les coûteux pavillons d’octroi dessinés par Ledoux furent incendiés le 12 juillet 1789 par une population parisienne qui n’acceptait pas les taxes toujours plus lourdes prélevées par la monarchie pour satisfaire aux dépenses somptuaires de la cour.
"Ce mur murant Paris, avait rendu Paris murmurant". Deux jours plus tard, la Bastille était prise.
Ces postes d’octroi étaient supprimés… mais pas pour longtemps. Car le dictateur Bonaparte s’empressa de les rétablir, comme il le fit de l’esclavage et de bien d’autres formes d’oppression.

16 : Le lycée Buffon.
En avril 1942, un professeur de lettres, Raymond Burgard, fondateur du mouvement de Résistance Valmy, est arrêté. Dès la rentrée, ses élèves organisent le 16 mars une manifestation dans l’enceinte de l’établissement. Les "meneurs" sont dénoncés par un agent du lycée. Deux d’entre eux doivent rentrer dans la clandestinité. Après être passés à la lutte armée, Jacques Baudry, Pierre Benoît, Pierre Grelot, Jean Arthuis et Lucien Legros, âgés de 16 à 19 ans, seront finalement arrêtés. Ils tenteront de s’évader mais seront repris et livrés aux nazis qui les fusilleront le 8 février 1943.
18 : À l’angle du boulevard Pasteur et de la rue de Vaugirard, Kerbel, dit Jules, et André, membres des FTP-MOI, attaquent des camions de troupes de l’armée allemande le 10 mars suivant.

Rue de Vaugirard vers la porte de Versailles


C’est la rue la plus longue de Paris ; elle s’étire sur 4 360 mètres. Une ancienne voie romaine qui tient son nom du "Val de l’abbé Girard de Moret" qui était en 1258 le suzerain du lieu.
166 : À l’emplacement du lycée se trouvait autrefois le cimetière St Sulpice. C’est ici que furent enterrées les victimes des "massacres de septembre" en 1792.
On y ensevelit également la dépouille du général Malet après son exécution à la barrière de Grenelle le 29 octobre 1912, suite à sa tentative de putsch manquée contre Napoléon 1er l’année précédente, alors que l’ogre fuyait la Russie, "laissant derrière lui brûler Moscou fumant"… mais laissant aussi se faire tuer ou mourir de faim et de froid des centaines de milliers de ses soldats.
C’est également dans ce cimetière que Victor Hugo situe l’épisode du faux enterrement de Jean Valjean dans le cercueil de sœur Crucifixion, dans ses "Misérables".
Un beau cadran solaire de 1899 orne la façade du lycée Buffon donnant sur la rue de Vaugirard.

209 : Institut Pasteur.
Albert Calmette, professeur en médecine, y découvre avec le vétérinaire Camille Guérin le vaccin contre la tuberculose, le BCG, le 26 juin 1924.
Et le docteur Pierre Lépine celui contre la poliomyélite 15 novembre 1954.
Mais nous reviendrons sur cet établissement devant son entrée principale, dans la rue du Docteur Roux.

215 : On peut encore voir dans la vitrine de cette boutique une borne kilométrique en fonte, implantée en 1840 sur la route départementale 189, indiquant la distance de 3,5 km du centre de Paris — et de la France tant qu’on y est, en tout cas de son réseau routier — qui se situe sur le parvis de Notre-Dame ; tout un symbole... Au fait, le vrai centre géographique de Paris est le réverbère qui se trouve derrière le chevet de l’église St Germain l’Auxerrois. Quelle précision, n’est-ce pas !... Quant au centre de la France, il y a tant de lieux qui se l’arrachent...

Rue Émile Duclaux


14 : Demeure d’Anne Noury, qui hébergea Henri Frenay, fondateur du mouvement de Résistance Combat. Trahie par un agent de la Gestapo infiltré, elle fut arrêtée le 30 avril 1941 et mourut en déportation.

Rue Blomet à gauche


15-17 : La piscine Blomet est alimentée par un puits artésien de 534 mètres de profondeur, foré en 1929.
33-35 : Emplacement du bal Blomet, puis du "Bal Nègre", dont la vedette fut un certain Bambam. Il introduisit la musique Antillaise en "métropole" vers 1924. Alexandre Stellio y fit découvrir la Biguine en 1931. Le bal Nègre était fréquenté entre autres par le poète Robert Desnos.
45 : Des ateliers d’artistes situés ici, dans le square Blomet, accueillirent entre 1921 et 1926 des peintres célèbres, dont Joan Miró, André Masson, Pablo Gargallo… et attirèrent le gratin surréaliste amené par André Breton, Georges Bataille, Max Jacob, Antonin Artaud et d’autres…
Robert Desnos y logea également. Il dormait alors avec une épée de cristal suspendue au dessus de sa tête.
61 : Siège de la "Société coopérative communiste de consommation et de production".

Rue Borromée


3 : Habitation ouvrière construite en 1897, typique des réalisations de la fin du 19ème siècle. L’immeuble a reçu la médaille d’or des HBM, ancêtres des HLM, en 1901.

Rue de Vaugirard à droite


226 : L’auberge du Soleil d’Or eut une histoire bien mouvementée, et paradoxale, pendant la Révolution.
Elle abrita d’abord, le 28 mars 1791, le quartier-général d’un complot royaliste manqué visant à exterminer les Jacobins. Il avait été fomenté par une certain Thévenot, avec l’appui des princes de Condé et de Lambesc.
Mais l’établissement fut aussi l’un des principaux points de ralliement de la tentative de soulèvement organisée par les membres de la Conjuration des Égaux. Soixante conjurés s’y retrouvèrent le 9 septembre 1796, avec l’objectif de rallier la garnison du 21ème régiment installée au camp de Grenelle. Un agent de la police politique du Directoire infiltré, un certain Georges Grisel, leur avait fait croire que ses officiers étaient acquis à leur cause. Ce piège entraîna la mort d’une vingtaine de conjurés et 132 arrestations. 52 peines de déportation ou d’emprisonnement furent prononcées ; et surtout, cet échec marqua l’étouffement de la principale tentative de continuation de la Révolution. Le "babouvisme" donnerait naissance quelques décennies plus tard, grâce entre autres à Philippe Buonarroti, à l’ébauche d’un mouvement communiste en France.
Gracchus Babeuf avait déjà été arrêté au moment de cette entreprise ; il allait être guillotiné à Vendôme le 27 mai 1797. Jean-Baptiste Drouet, le héro de Varennes qui participait à l’action de Grenelle, parvint à s’échapper mais se retrouva condamné à la clandestinité.

Rue de la Procession


11 bis : Le 3 janvier 1942, Louis Coquillet, Marcel Bourdarias dit Alain, et Albert Gueusquin dit Bob, tous trois membres des Bataillons de la Jeunesse du PCF, attaquent à la grenade et au révolver une permanence située ici du Rassemblement National Populaire ; le très collaborationniste RNP de Marcel Déat.

Rue Ste Félicité


22 : Un ancien puits carré comblé se trouve au milieu de cette cour.

Rue des Favorites à droite


Elle tient son nom d’une compagnie d’omnibus à chevaux qui s’y était installée en 1838. Elle avait comme concurrentes les "Dames Blanches", les "Écossaises", mes "Béarnaises", les "Hirondelles"…
14 : Pendant l’Occupation, Serge Lafourcade, membre du Front national PTT qui travaillait ici au Service postal des prisonniers de guerre, utilisait son matériel de postier pour couvrir son activité d’agent de liaison.
Se trouvait également dans cette rue l’atelier de fabrication de baudruches de Monsieur H. La Chambre — un nom prédestiné — qui réalisa l’enveloppe des ballons dirigeables de Santos-Dumont.

Rue de Vaugirard à gauche


250 : En 1589, la Sainte Ligue, qui était alors maîtresse de Paris, avait autorisé le village de Vaugirard à s’entourer d’une muraille. Celle-ci comportait trois portes sont l’une se trouvait ici. Cette enceinte existait encore en 1704.
279 : La maison remarquable du maître-verrier Louis Barillet, au 15 square Vergennes, a été bâtie par le célèbre architecte Mallet-Stevens en 1932.
289 : Demeure d’Amédée Combault, ouvrier bijoutier, membre de la loge des Philadelphes, un des fondateurs de l’Association Internationale des Travailleurs. C’est lui qui présenta au nom de ses compagnons la défense des militants arrêtés le 30 avril 1870, lors du troisième procès de l’A.I.T, intenté par un régime impérial dégénérescent qui allait bientôt précipiter la France dans une guerre aussi stupide que criminelle contre la Prusse. Les condamnations qui tombèrent le 8 juillet furent lourdes. Dix jours plus tard, le conflit qui allait aboutir à la chute de Badinguet, à l’invasion du pays et au siège de Paris commençait.

Place Adolphe Chérioux


3 bis : Siège de l’Office régional du Travail de Paris, dont faisait partie Guy Flavien, un Résistant qui diffusait la presse clandestine et qui parvint à détruire 10 à 12 000 dossiers du STO à partir de 1943. Arrêté le 5 août 1944, deux semaines avant la Libération de la capital, il sera déporté à Buchenwald où il mourra d’épuisement.

Rue Bausset

Traverser la rue Gerbert


2 : L’église St Lambert de Vaugirard "accueillit" pendant la Commune de 1871 les réunions de deux clubs essentiellement féminins et très anti-religieux, le Club Lambert et le Club des Femmes patriotes.

Continuer la rue Bausset

Rue de l’Abbé Groult à gauche


82 : Maison d’enfance de Georges Bernanos, de septembre 1897 à 1900.

Rue de Vaugirard à gauche

Rue d’Alleray


25 : Le hameau d’Alleray, ce passage typique rescapé de la bétonisation du quartier, porte le nom du dernier "seigneur-patron" de Vaugirard. Il fut guillotiné en 1794.
26 : L’église catholique orthodoxe occidentale fut créée par Charles-Louis Winnaert, cofondateur en 1936 du “Sillon” de Marc Sangnier.

Rue Yvart

Rue Marmontel


Elle porte le nom du seul, parmi les grands philosophes et encyclopédistes des Lumières, Jean-François Marmontel, qui était encore vivant au moment du déclenchement de la Révolution. Qui d’entre nous, modestes "philosophes" du 21ème siècle ou simples militants du changement social et politique, sera encore là pour voir éclater la prochaine, pourtant bien nécessaire ?
18 : Le puits mitoyen qui se trouve dans le jardin de cette propriété est un des seuls à Paris encore en eau ; ce qui ne signifie pas qu’il serait prudent de la boire… De toute façon, nous n’y avons pas accès.

Rue de la Convention à droite

Rue Olivier de Serres


30 : Encore un puits mitoyen à cheval sur trois propriétés dans cette cour.

Rue Dombasle à droite


10 : Demeure d’Arthur Koestler en 1938. C’est ici qu’il rédigea "Le Zéro et l’Infini".
Ce fut aussi le dernier domicile parisien de Walter Benjamin, un amoureux de Paris, auteur entre autres du "Livre des passages".

Rue de Vaugirard à droite aller-retour


310 : Dépôt du Comité des œuvres sociales des organisations de Résistance, le COSOR, créé en mars 1944 ; centre de ravitaillement pour l’aide aux familles des Résistants tués ou emprisonnés.
354 : Emplacement de l’ancienne église St Lambert, siège de la "Commune Rousseau" pendant la Révolution. Il s’y tint des cérémonies en l’honneur des Martyrs de la Liberté où furent exposés les bustes de Le Peletier de Saint-Fargeau et de Marat le 20 novembre 1793. Elle accueillit en 1794 le culte de la déesse Raison.
360 : Emplacement d’une autre porte de l’enceinte de Vaugirard dont nous avons parlé plus haut.

Rue de la Convention vers l’Est


198 : C’est à la station de métro Convention que fut arrêté pour la seconde fois, le 31 janvier 1944, Jacques Oudin, responsable du service diffusion de "Défense de la France", trahi par un agent double. Il mourut en déportation à Buchenwald.
170 : Façade et plaque de numérotation remarquables.
117 : Le 7 décembre 1941, des Résistants des Bataillons de la Jeunesse et de l’Organisation spéciale attaquèrent ici un local servant de mess à des sous-officiers de la Wehrmacht.

Rue Lecourbe à droite


Difficile de situer le lieu précis où fut construite dans cette rue une des 18 barricades fortifiées et munies de canons décidées par Napoléon Gaillard, cordonnier, nommé par la Commune de 1871 président de la Commission des barricades.
245 251 : Emplacement du château des Deux Girouettes, où François Colon procéda en 1796 au premier essai en France de la vaccination antivariolique que venait de découvrir l’anglais Jenner.
228 : Demeure de la philosophe Simone Weil à l’époque où, afin de connaître les conditions de vie concrètes de la Classe ouvrière, elle travailla à la chaîne chez Alstom, puis chez Renault.
216 : Entrepôts de la maison Corecta, dirigée par Monsieur Coquel ; dépôt et centre de diffusion du journal "Témoignage chrétien" dirigé par Marcel Colin pour la Zone Nord en 1943 et 1944.

Rue de l’Abbé Groult à gauche


43 : Immeuble style Art déco remarquable, en particulier son hall d’entrée, construit en 1930.

Rue de la Croix Nivert à gauche


184 : Demeure d’Albert Hervé et de sa femme, qui hébergeaient des aviateurs anglais pendant la Seconde guerre mondiale. Lui fut arrêté par la Gestapo le 23 avril 1941 et sa femme le 14 février 1942. ll sera fusillé au Mont Valérien le 23 mai 1942.
197 : Une boulangerie au décor remarquable datant de 1904. Le plafond peint est d’origine.

Rue Desnouettes à gauche


22 : Laverie devant laquelle fut libéré, le 8 mars 1972, Robert Nogrette, cadre chez Renault enlevé deux jours plus tôt par le commando Pierre Overney de la Nouvelle Résistance Populaire, organisation de choc de la Gauche Prolétarienne.

Rue de Vaugirard à gauche aller-retour puis à droite


373 377 : Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, dit Lalande, et son élève au collège de France Joseph Delambre, dit le Chevalier, réalisèrent ici des observations astronomiques depuis une dépendance du séminaire des Trente-Trois, dans un pavillon au fond du parc.
385 : Demeure d’Arthur Oscar Damerey, employé à l’Hôtel de Ville, chef de la 15ème légion de la Garde nationale Fédérée pendant la Commune, qui s’opposa le 23 mai 1871 à l’incendie du Palais Royal ordonné par Charles Lullier.
391 : Collège des Jésuites qui fut fréquenté par Charles de Gaulle en 1905, et par Georges Bernanos.
386 : Café Dupont-Versailles, où se tenaient des réunions de l’état-major parisien du BOA, le bureau des opérations aériennes, et où furent arrêtés le 10 novembre 1943 Fanette Rohr, Michel Rollin, Jean Grenet, Pal A, dit le saboteur. Seul Albert Touba échappa au coup de filet.

Rue de la Croix Nivert

Rue Auguste Chabrières

Rue du Hameau à gauche aller-retour


15 : Lieu de réunions de la direction parisienne de l’ORA giraudistes, dirigée par Marc du Garreau de la Mecherie. Organisation de Résistance de l’armée dont l’état-major au grand complet fut arrêté ici le 3 juin 1944.
On a retrouvé ici en 1903, sur les lieux d’une ancienne nécropole gallo-romaine, des ossements d’animaux gravés de chiffres romains et des pièces de monnaie.

Continuer la rue Auguste Chabrières

Rue Desnouettes à gauche


67 69 : La maison du Vitrail, créée par le maître verrier Philippe Andrieux, dans une belle cour pavée bordée d’ateliers où se sont installés plusieurs verriers contemporains.

Square Desnouettes


4 bis : Demeure de Raymond Queneau avec Janine Kahn en 1928.

Bd Victor à gauche


26 : Le ministère de l’Air fut réquisitionné pendant l’Occupation pour servir de cantonnement aux troupes allemandes.
Ce fut un lieu d’exécutions par fusillade dans le stand de tir situé dans les sous-sols. C’est ici par exemple que furent assassinés les cinq jeunes martyrs du lycée Buffon.

Place de la Porte de Versailles


1 : Parc des expositions de la Porte de Versailles aménagé sur l’emplacement d’anciennes carrières d’argile. Il s’y déroule tous les ans, à l’occasion de la Foire de Paris, le fameux concours Lépine qui révéla un certain nombre d’inventions, comme les verres de contact ou la machine à laver le linge.
C’est devant son entrée que Maurice Fingercwag, membre des FTP-MOI, attaqua un détachement allemand le 19 juillet 1943. Il devait par la suite être arrêté et fusillé avec le groupe Manouchian.
Le 9 mars 1971, la contre-manifestation qui s’opposait à un meeting tenu au Palais des Sports par l’organisation d’extrême droite Ordre nouveau fit 73 blessés.
Ici aussi il nous a été impossible de localiser la barricade édifiée pendant la Commune par les Fédérés porte de Vaugirard à l’instigation de Napoléon Gaillard.

Rue de Vaugirard à gauche

Rue Lacretelle


6 : Demeure de Robert Desnos entre 1931 et 1934. Youki, la compagne de Foujita, vient rejoindre ici le poète après le départ du peintre. Ils faisaient de fait, depuis quelques temps, un notoire ménage à trois.
26 : Demeure de Léon Sedov, fils de Léon Trotsky et de Natalia Sedova. C’est ici qu’il apprend le verdict de condamnation des 16 au premier procès de Moscou, dit du "Centre terroriste trotskyste-zinoviéviste", le 25 août 1936. Il ignore alors que dans la chambre contigüe, au n° 28, une cellule du GPU, la police politique qui n’a plus de "soviétique" que l’étiquette, le surveille étroitement dans le but de l’enlever. Il sera finalement assassiné en 1938.
28 : Demeure de René Crevel, surréaliste proche de Tristan Tzara. Venant d’apprendre une rechute de sa tuberculose rénale, et au lendemain de l’échec de sa tentative de conciliation dans l’affaire de l’exclusion d’André Breton du Congrès international des écrivains, il se suicide au gaz dans la nuit du 17 au 18 juin 1935.

Rue Vaugelas

Rue Pierre Mille

Rue Olivier de Serres à gauche

Rue de la Saïda


11 : Habitations ouvrières remarquables en brique et béton, aujourd’hui classées, construites en 1912 par la fondation Lebaudy, destinées à accueillir des familles nombreuses.

Passage de Dantzig


2 bis : La Ruche est une sorte de phalanstère d’artistes, construit en 1902 grâce au financement de Jean Boucher, sculpteur lui-même et mécène. Elle a été bâtie avec des matériaux de l’Exposition universelle de 1900 conçus par les ateliers Eiffel. Elle a vu passer dans ses ateliers-logements des artistes qui allaient devenir célèbres : Soutine, Léger, Chagall, Modigliani, Marie Laurencin, Cendrars, Zadkine, Apollinaire
Elle est devenue aujourd’hui un petit monde bien fermé, à l’image de notre société.

Rue de Dantzig à gauche


42 : Demeure de Marceau Pivert, dirigeant du PS puis de la tendance "Gauche révolutionnaire" de la SFIO.

Rue des Morillons à gauche aller-retour puis à droite


32 : Célèbre service des Objets trouvés créé en 1804 par le premier préfet de police de Paris — fonction créée par Napoléon — Louis Nicolas Dubois.
36 bis : Emplacement des abattoirs de Vaugirard, construits en 1897 par l’architecte Moreau. Ils sont remplacés aujourd’hui par le sympathique parc Georges Brassens. Les halles qui subsistent sont occupées par un marché du livre d’occasion. Le jardin abrite une petite vigne, l’une des plus importantes de la capitale après celle de Montmartre.

Traverser le parc Georges Brassens vers le fond à droite

Rue des Périchaux à gauche

Rue Jules Dupré

Bd Lefebvre à droite


50 52 : Belle pompe à eau avec maçonnerie en pierre de taille dans le square du cardinal Verdier.

Rue Thureau Dangin


14 : Lieu où se tint, en mars 1941, une réunion de la direction clandestine du PCF — représentée alors par Jacques Duclos, Benoît Frachon, Arthur Dallidet, responsable des cadres, et Charles Tillon — qui marqua un revirement du parti vis-à-vis de l’occupant et décida de la transformation de l’Organisation spéciale en structure de combat. Mais les actions militaires proprement-dites contre les nazis ne commencèrent qu’après la rupture du Pacte germano-soviétique.

Av Albert Bartholomé


Cette rue, ouverte en 1931, suit précisément le tracé de l’enceinte dite de Thiers ; pour les parisiens : "les Fortifs".

Av de la Porte Brancion à gauche

Rue Brancion


Un nouveau marché aux chevaux s’y installa, près des abattoirs, le 17 novembre 1907.

Rue Chauvelot

Rue Jacques Baudry à gauche

Rue Castagnary

Rue Fizeau


11 : Demeure de Missak Manouchian, avec son frère Karabet, à son arrivée à Paris en 1926.

Rue du Lieuvin à droite

Rue du Bocage aller-retour


2 : Seconde imprimerie clandestine du journal "Défense de la France", en 1942, chez Jacques Grou-Radenez, sous la responsabilité de Charlotte Nadel.

Continuer la rue du Lieuvin

Rue des Morillons à gauche

Rue Santos-Dumont


42 : Demeure de Georges Brassens de 1969 jusqu’à sa mort le 29 octobre 1981.

Villa Santos-Dumont aller-retour


Impasse pittoresque où demeurèrent de nombreux artistes dont Ossip Zadkine au n° 3, Victor Brauner au 10bis, Armand Gatti au 15, Fernand Léger au 4.

Continuer la rue Santos-Dumont

Rue Franquet

Rue Rosenwald à gauche


10 : Siège du Secrétariat international du Surréalisme en 1946, tenu par le poète Georges Henein, dans un local prêté à Breton par Jacques Hérold.

Rue de Vouillé à gauche

Rue Brancion à droite

Rue Saint-Amand aller-retour


10-12 : Ce central téléphonique fut finalement l’unique bâtiment détruit sur ordre de Von Choltitz, en application des directives d’Hitler, en août 1944 au moment de la Libération de Paris.
Le central étant en sous-sol, il fut le seul point de résistance souterraine des nazis dans la capitale.

Rue Dutot


Henri Matisse et Albert Marquet fréquentèrent, après avoir quitté l’académie Camillo en 1902, l’atelier du peintre Jean Biette qui se trouvait dans cette rue à une adresse qui nous reste inconnue.

Rue du Docteur Roux aller-retour


28-30 : L’institut Pasteur.
Louis Pasteur habitait sur place. Il fut inhumé non pas au Panthéon où il a un cénotaphe, mais dans une crypte souterraine située au 25, à la demande expresse de sa famille.
Gaston Ramon et Ernest Fourneau qui le dirigeaient ont fourni des vaccins contre la typhoïde à l’armée allemande pendant toute la durée de la guerre.
25 : C’est ici que se trouve le laboratoire où Pasteur fit la plupart de ses découvertes, ainsi que la crypte où il est enterré.
23 : Pendant l’Occupation, en 1944, les caves de l’Institut abritèrent un dépôt de matériel d’urgence du Comité médical de la Résistance, dirigé par le professeur Paul Milliez et par Jacques Tréfouël.

Rue Vigée-Lebrun

Rue Falguière à gauche


76 ou 74 : Demeure du peintre Paul Gauguin de 1877 à 1880.
Jean Mermoz et Joseph Kessel firent connaissance en juillet 1930 à une table du restaurant "Aux bonnes choses", situé dans cette rue, où se tenaient traditionnellement des repas de pilotes.

Cité Falguière aller-retour


La "cité rose".
4 : Atelier du sculpteur Jules-Ernest Bouillot, qui initia Gauguin à la sculpture et au modelage.
11 : Atelier du peintre japonais Tsuguharu Fujita, dit Léonard Foujita.
Marcel Delahaye et sa femme y recevaient Georges Brassens et le mime Marcel Marceau. C’est ici que ce dernier conçut en 1947 le personnage de "Bip" qui devait le rendre célèbre.
14 : L’atelier où Amedeo Modigliani peint "le Violoncelliste", et Chaïm Soutine "l’entrée du 11" en 1910.

Continuer dans la rue Falguière

Bd Pasteur à gauche


50-52 : Ici se trouvait la troisième barrière de ce boulevard pourtant assez court : celle des Fourneaux, ou de la Voirie, au carrefour de la rue Falguière.

Retour au métro Pasteur

Fin de notre parcours